En cette froide période hivernale, je suis fier de vous présenter le compte-rendu de l’édition hivernale de notre premier rassemblement de l’année.
Pour une fois, les rôles s’inversent : C’est moi qui accueille, pour le meilleur et pour le pire, une dizaine de personnes dans nos belles contrées du Centre Val-de-Loire.
Ils ont fait le déplacement de toute la France : De Bretagne, de l’Allier, du Puy-de-dome, du Berry, d’Ile de France ou même du Sud, prêts à enquiller parfois jusqu’à 10h de route pour venir torturer joyeusement du matériel et se faire son avis plus ou moins objectif sur le matériel en présence le weekend à venir.
Le vendredi après-midi, nos oreilles se seront portés sur 3 subs foncièrement différents, mais néanmoins de conception assez proche :
(De gauche à droite) :
-1x MC246
-1x DBM218
-1x Sub 2×18″ de chez Dawa Hifi

Tous les subs ont été préalablement égalisés et mis en phase à 100Hz avec un top 2 voies 15″ + 1,4″ de la conception de Dorian, et écoutés depuis un même amplificateur chinois avec un niveau constant sur une M32 pour changer rapidement les écoutes.
MC246 : Un Subwoofer conçu par Marco sur cahier des charges : De taille assez raisonnable, équipé de deux RCF LF18X401, ce sub est accordé haut (Fb à 40Hz) et dispose d’une patate d’enfer !
Ca frappe fort, sec, c’est incisif et ça sonne vraiment Compound !
dBM218 : Un Subwoofer en double 18NTLW5000 de ma conception, d’environ 830L (Déjà présent au dernier rasso, le constat sera exactement le même).
La boite qui présentait la plus grande bande-passante (32Hz – 196Hz à -3dB), une sensibilité confortable (104,5dB à 1W/1m) et la plus grosse puissance admissible (3600W) de ce test, très polyvalente, nerveuse et avec un SPL et une descente à faire pâlir certains stacks de 4 subwoofers.
Incontestablement la boite la plus physique de ce test, mais aussi la plus volumineuse.
2×18″ de Dawa Hifi : Un autre Subwoofer Compound en double 18NXB1601 de chez Oberton présentant une grosse sensibilité et une descente confortable.
Un entre deux entre le dBM218 et le MC246 sur le bas : Plus de descente que le MC, mais moins que le dBM, avec une touche un peu plus ronde que les deux autres.
Ce design apparait comme un compromis intéressant entre les deux autres, avec un encombrement similaire à celui du dBM218.
Le lendemain, après une nuit beaucoup trop courte, on aura passé la journée à faire des écoutes : (de gauche à droite)
-2x APG UC-118i + 2x UC-115B + 2x Spot 2.6
-2x MTH54 + 2x Kicks interdits (pour lesquels on m’a comparé à Nimax) + 2x Tops Phoenix (Projet public pas encore sorti)
-2x MC246 + 1x C2D Pro + 1x CUH
-1x L-Acoustics SB28 + 1x A15
-3x Danley TH118XL + 1x SH96

Chaque système aura son rack et son traitement indépendant, le tout toujours relié à la M32 pour pouvoir switcher rapidement entre les écoutes.
Système APG : Une bonne surprise, qui aura fait taire mon cynisme sur les UL-118 écoutés au dernier rassemblement.
Les modifications sont une vraie réussite, et viennent corriger les défauts de son prédécesseur qui faisait pâlir le vent breton avec ses bruits d’air.
Le Sub descend bien, avec une belle rondeur, les UC-115B ont la patate et viennent donner de la dynamique à l’ensemble.
Les Spot sont assez basiques, mais plutôt efficace, avec de la portée, malgré un pavillon d’aigu avec une transition abrupte et un diffraction slot qui induisent une sonorité assez métallique.
Système MTH + Kicks du lynchage + Tops Phoenix : Un grave sans surprise et pour cause : on commence à les connaitre les MTH en 21″.
Ca descend bien, un niveau en bas intéressant mais un manque de Punch et de flexibilité au raccord en 21″.
Le kick est une vraie réussite, réussite qui ne verra jamais le jour puisque ce projet est avorté suite à divers de coups de pressions et vols en hélicoptères au dessus de chez moi : Compact (650x650x600mm) avec un simple 15″ dans une charge close et une amorce Transmission Line, ce kick se veut super incisif, nerveux avec une descente et un niveau confortable.
Le top est équipé d’un 10″ et de deux compressions avec guide d’onde montées dans un pavillon leur conférant une ouverture à 90°H par 20°V.
Le medium est clair, précis, bien chargé et sort un niveau confortable. La compression n’est pas la meilleure du monde à l’écoute (C’est une base de CD10Fe, volontairement assez low-cost pour réduire les coûts du projet), mais fait totalement le job pour le prix une fois égalisée, tout en permettant de limiter le peigne entre deux boites si on leur met un peu d’angle.
Système MC246 + C2D + CUH : La bonne surprise du jour ! Un système nerveux à souhait, avec une dynamique tout simplement impressionnante.
Le MC246 ne descend pas trop mais se veut vraiment punchy, et comme si ça ne suffisait pas, on lui a rajouté un C2D Pro sous stéroïdes équipé de l’excellentissime 15NMB1000. Le combo est dévastateur : Un grave vraiment tendu et super dynamique, qui tire des boulets de canon même à bonne distance de la sono.
Pour sublimer le tout, on viendra raccorder notre Unity Horn Coaxial en haut, raccordé autour de 200Hz.
Ce top est simplement le meilleur qu’on aura pu écouter ce weekend, avec un medium doux, précis et chaleureux couplé à une compression 1,4″ coaxiale chargée correctement dans un pavillon 50°H par 30°V qui donne une impression de netteté et une portée sans pareil.
Système SB28 + A15 : Un système simple et efficace avec un Sub rééquipé de haut-parleurs BMS qui donne un son fidèle, neutre, dans des performances certes assez raisonnables (130dB SPL), mais intéressantes avec une belle descente.
La A15 reste pour moi un coup de coeur : Le guide d’onde 1,4″ raccordé assez bas apporte une définition, une précision et une flexibilité que je trouve des plus plaisantes.
Système Danley : Un système pour le moins volumineux, avec 3x TH118XL et surtout le fameux SH96 !
Les TH sont vraiment intéressants : ça descend fort (28Hz à -3dB avec 3 boites !), ça monte bien avec la compensation de volume de cône, ce qui donne un sub typé infra qui reste assez polyvalent.
On pourra lui reprocher un manque de Punch (surement lié au haut-parleur, plus à l’aise sur le bas qu’en haut) et une portée un peu limitée par sa surface de bouche.
Le SH96 est une découverte, que j’idéalisait surement un peu trop : Equipé de 4×15″, 6×4″ et d’une compression 1,4″ avec une ouverture conséquente (90°H par 60°V) ce top est capable d’un impressionnant 133dB SPL seul avec une bande passante énorme (50Hz-16000Hz à -3dB !), une bande passante presque aussi énorme que cette boite (670x1143x635mm et presque 100kg, de quoi faire peur aux plus musclés des techniciens).
Les 15″ sont accordés très bas (36Hz), ce qui leur confère une descente sympa, mais leur enlève un peu de punch. Ca sonne pas mal, mais on est pas sur une section grave qui viendra vous mettre des coups de pieds dans les dents.
Les 4″ sont vraiment bons, le medium est clair, défini, et sort un gros niveau avant de venir se raccorder à la compression qui… ne charge pas !
Et c’est vraiment dommage, le point noir de ce top c’est son aigu qui peine à charger dans une section conique sans transition, qui crée pas mal de modes radiaux et se met rapidement à distordre quand on rentre dedans.

On aura encore eu pas mal d’amplis ce weekend, et l’occasion d’en écouter et ouvrir quelques uns.
Avant de commencer à parler d’amplis : OUI, on a réussi à faire clipper le CK26 !
On aura pu faire nos écoutes sur des amplis de toutes sortes : des TTM de chez Powersoft à la série K, en passant par le X8, sans oublier les nouvelles séries HD de chez MondeMeilleur Production, mes amps chinois de la même usine avec DSP intégrés, les Verity V2.20, les YND CK26 ou encore les MC2 séries E et Delta ramenés par le propriétaire du système Danley.
Globalement dans les comparatifs effectués sur un même Sub, nous avons eu le même constat qu’au précédent : le CK26 est celui qui aura sorti le plus de niveau, et le MDM HD78.2 (et son cousin chinois) celui qui aura montré le meilleur contrôle de membrane.
Avec des crêtes à plus de 65A sans limiteur de clip avec un seul canal chargé, la puissance délivrée par ce MDM est aussi impressionnante que sa consommation.
On a tout envoyé au clip, l’air dubitatifs avec une bière à la main, avec au fond de nos esprits étriqués le rêve de voir les NTLW5000 partir en fumée… Sans succès !
Le Powersoft X8 s’en sort aussi à merveille avec une super dynamique, mais moins de physique et de niveau que les deux autres (forcément, vues les puissances annoncées).
Le X8 nous aura impressionné par sa consommation vraiment basse (9A avec 4 canaux chargés par un système complet à volume normal)
Les séries E de chez MC2 nous auront laissé perplexe : ça part très (trop) vite au clip sur le mid du SH96, avec des performances pas si impressionnantes que ça.
Les Verity font le job, ça sonne bien, c’est nerveux, puissant mais ils ont dû mettre du sable dans les potentiomètres, à l’usine : Personnellement c’est le 6ème que je voyais avec les potentiomètres qui croustillaient.

A l’intérieur, pas de grande surprises : les MDM et leurs cousins chinois ont la même architecture, avec des composants qui varient selon les séries.
Dans mon ampli, on trouve des condensateurs de 200V et 320uF contre 250V et 220uF dans les MDM, on trouvera également un câble de section plus importante sur les MDM que de série à l’usine.
Les tensions mesurées aux bornes des rails sont identiques (206V).
Impossible d’avoir accès aux internes du MDM HD51.4 à notre plus grand désespoir : Emmanuel a surement eu peur de moi et Flavien, armés de notre visseuse à choc chinoise, prêts à en découdre avec le secret industriel 😛 !
L’intérieur du X8 étant cartérisé, nous n’avons pas pu analyser ses internes.
Ainsi s’achève ce compte-rendu et cette édition hivernale de notre rassemblement !
Un week-end qui aura été fort en émotions, vannes douteuses, tentatives de Lolo Lobotek de brûler ma maison, et en rencontres : ce genre de week-ends qui te montrent que si tu trouves les bonnes personnes, peu importe où tu te trouve en France, tant qu’il y a les copains c’est “la maison” 😀
A très vite pour de nouvelles aventures, avec toujours plus de découvertes et de matériel à tester 😉